Le restaurant Takara - CHERCHEZ HORTENSE

Takara offre son décor à l’une des scènes les plus emblématiques et hilarantes de Cherchez Hortense où Jean-Pierre Bacri parvient enfin à discuter avec son père, Claude Rich. Clin d’œil de la production, le personnel de l’établissement et le chef jouent leurs propres rôles.

Ouvert en 1958, le restaurant est l’un des plus anciens restaurants nippons de la capitale. Et s’il est bien connu du monde du cinéma, c’est d’abord sa proximité avec le conseil d’Etat où travaille le très pressé Claude Rich, à deux pas du Palais Royal, qui lui vaut cette belle figuration dans le film. Mais c’est aussi et surtout la qualité de son service et de ses mets qui continue à le placer bien au dessus de toutes les enseignes japonaises installées dans le quartier depuis les années 80. A peine franchie la petite porte intrigante, on est happé par l’atmosphère traditionnelle du pays du soleil levant, accueilli avec toute la discrétion raffinée de sourires en kimono. Zen soyons zen. Qu’on s’installe à table ou le long du bar, le voyage culinaire tient ses promesses. On vient s’y régaler de grands classiques comme les sushis, sashimis ou makis qui prennent ici une autre dimension, mais aussi éblouir nos papilles avec des spécialités plus rares comme la véritable fondue japonaise « nabemono »ou encore le sunomono, salade élaborée à base d’algues et de concombre. Nous avons complètement succombé à cette variation de saveurs subtiles cuisinée au rythme des saisons par un chef made in Japon. Enfin, ultime gage de qualité, la clientèle est pour moitié composée de japonais exilés venant retrouver le goût du pays.