Luc Besson, grand amateur de BD, a respecté fidèlement l’univers visuel de Tardi pour son adaptation au cinéma d’Adèle et la bête, en tournant à la galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée. D’ailleurs, Tardi avait lui-même choisi de lancer l’intrigue de son récit fantastique ici pour rendre hommage à cet incroyable endroit qui le fascine depuis toujours.
Installée dans un sublime bâtiment à l’intérieur du Jardin des Plantes non loin de la gare d’Austerlitz, elle fut inaugurée en 1898 en vue de l’exposition universelle de Paris de 1900. Son voyage dans le temps se répartit sur 3 niveaux distincts à découvrir en famille ; le rez de chaussée est consacré à l’anatomie comparée. On y trouve quelques 1000 squelettes en file indienne telle une caravane silencieuse, certains d’animaux rares comme l’okapi, d’autres d’espèces ayant disparu comme le couagga ou encore le plus grand squelette de la galerie, celui du rorqual, devant lequel on se sent comme un Minimoy. Les 1er et 2ème étages sont réservés à la paléontologie, une immersion dans l’histoire et l’évolution de la vie depuis plus 600 millions d’années. Le niveau 1, très spectaculaire, ressuscite les fossiles des vertébrés. Pas de crainte, les risques de voir éclore un ptérodactyle restent assez limités. Au niveau 2, les fossiles des invertébrés sont présentés par groupes zoologiques : mollusques, crustacés, et nos grands gagnants au scrabble les bryozoaires ou encore xiphosures pour professeurs en herbe avertis.
Photo 1 : © MNHN/ L. Bessol Photo 2 : © MNHN/ B. Faye Photo 3 : © MNHN/P. Lafaite