Accueil > Autour du cinéma > Culture > Agnès Varda expose à la Galerie Nathalie Obadia

Agnès Varda expose à la Galerie Nathalie Obadia

  • varda-2-590x416-590x416
  • varda-3-590x416-590x416
  • varda-4-590x416-590x416

Alors que le LACMA (Los Angeles County Museum of Art) met à l’honneur jusqu’en juin 2014 un ensemble d’oeuvres sous le titre Agnès Varda in Californialand, la Galerie Nathalie Obadia à Paris propose jusqu’au 5 avril de découvrir gratuitement les propositions visuelles récentes de l’artiste qui combine avec audace photographies, vidéos et matériaux divers à travers des triptyques réalisés par « la vieille cinéaste devenue jeune artiste visuelle », comme elle aime elle-même se décrire. Triptyques atypiques rend hommage au chiffre 3 ainsi qu’aux triptyques de la peinture ancienne qu’Agnès Varda affectionne. Petit aperçu des magnifiques pièces qu’il est donné d’admirer : Tout d’abord, les portraits à volets vidéo montrent une image centrale, une photographie, généralement en noir et blanc, imprimée et accrochée au mur avec des vidéos projetées de part et d’autre, juxtaposant la fascination d’un visage figé dans l’instant et l’énergie dégagée par des images en mouvement liées au personnage central comme « Alice et les vaches blanches », qui avec le calme des vaches, propose aux visiteurs une rêverie-réflexion sur notre compréhension du mouvement. Ensuite, les portraits en triptyque uniquement photographiques, en couleur ou noir et blanc, encadrés de métal , conçus par Agnès Varda , inspirés de ce que font les artisans mexicains, nous fascinent comme celui de Rosalie, fille d’Agnès (2013). Enfin, l’exception confirmant la règle de trois, nous restons longtemps devant les sept images capturées de l’une des séquences de son film « Sans toit ni loi » pour lequel elle a remporté le Lion d’Or à la Mostra de Venise en 1985. C’est un véritable travail de réflexion sur la photographie et la vidéo dans leurs relations au temps et au mouvement. En figeant ces instants filmés, le sujet, la signification et le rythme du film disparaissent au profit d’une série d’images abstraites, traces de mouvements suspendus. Finalement, la frontière est bien mince entre Agnès Varda cinéaste et Agnès Varda artiste : même génie instinctif semblant presque sorti du hasard et de l’artisanal. Nous ne saurions trop vous recommander de courir voir cette exposition et si notre description n’est pas claire, n’ayez crainte, vous aurez certainement le privilège de l’entendre décryptée par Agnès Varda herself, souvent présente à la galerie et prête à vous accueillir avec sa douce humilité habituelle.

Informations 
☎ 01 42 74 67 68
Entrée gratuite
Publié le Lundi 31 mars 2014.
Beatrice Billon

LA GALERIE NATHALIE OBADIA

3 rue du Cloître Saint-Merri 75004 Paris

Les derniers articles
Vampires 590
Culture Voir tous

Les vampires vont faire trembler la Cinémathèque

C’est une figure cinématographique par excellence. À peine était-il né que le septième art s’intéressait déjà au mythe du vampire. Surtout, un nom éta...

Mongolie 590
Culture Voir tous

Les photos de Fabienne Berthaud s'exposent à la Halle aux sucres de Dunkerque

C’est une réalisatrice qui occupe une place à part dans le cinéma français. En seulement trois films, Fabienne Berthaud s’est imposée comme une cinéas...

Tolkien 590
Culture Voir tous

L'univers féérique de Tolkien s'expose à la BnF

Il est l’un des plus grands écrivains du XXème siècle. John Ronald Reuel Tolkien, plus communément connu sous le nom de J.R.R. Tolkien, a enchanté l’i...